C’est un niveau pari gagné pour le duo parlementaire Tembos Yotama et Mbenze Yotama, respectivement députés national et provincial élus de la ville de Butembo. Une population compacte a répondu à l’appel du dialogue populaire entre la population et la hiérarchie militaire ce dimanche 12 mars au Rond-point Vuhira, sur la route Butembo-Isale.

Cette initiative qui est le génie des honorables Tembos et Mbenze Yotama s’inscrit dans leur lutte pour le retour de la paix et la sécurité dans l’ensemble de la ville de Butembo et cela via l’appropriation communautaire de la sécurité.

“Plusieurs préoccupations de la population ont été exprimées en l’endroit de la hiérarchie militaire représentée. Même des pistes de solutions ont été notées. Nous avons donc atteint l’objectif. Mais la réussite, c’est surtout le résultat final et donc nous devrons faire un suivi rapproché de la mise en œuvre des engagements et dispositions arrêtées à l’unanimité au cours de ces échanges francs”, explique Tembos Yotama.

Il y a plusieurs aspects à retenir de cette grand-messe, tellement elle a offert une bonne occasion pour plusieurs habitants de comprendre tant soit peu la nébuleuse ADF. La population a été massivement présente du début à la fin de la séances. Femmes, hommes, jeunes filles et garçons, même des gosses et des personnes du troisième âge ont tous bravé la pluie. La hiérarchie militaire a aussi été présente à ce rendez-vous très importante pour le retour du calme dans ce coin.

“La principale préoccupation a porté sur les raisons des arrestations massives et répétitives des habitants du coin présentés comme collaborateurs de l’ADF. Des explications ont été aussi communiquées à la population notamment pour en ce qui concerne l’attestation pour raison d’enquête. Aussi, l’attitude à adopter par la population ont été annoncées”, explique Maître Issa Balume, membre de la Véranda Mutsanga.

L’activité a aussi été un bon cadre pour répondre aux multiples préoccupations de la communauté centrées sur les vagues d’arrestation à la base de la détérioration du tissu sécuritaire à Vuhira et environs.

“Pourquoi les agents de l’ordre viennent arrêter les présumés collaborateurs de l’ADF alors qu’ils ne sont pas en mesure de maîtriser les vrais ADF qui continuent de tuer des innocents. Aussi, pourquoi fait-on payer de très grosses sommes d’argent à ceux qui sont reconnus innocents?”, ont interrogé les intervenants côté population.

L’expression libre a été assez longue entre les deux parties. Entre autres résolutions, il a été demandé aux opérateurs économiques ainsi qu’aux détenteurs des maisons de vente fermées depuis dimanche 5 mars de rouvrir leurs portes.

“La promesse de la haute hiérarchie militaire, représentée par un colonel des FARDC, est que les innocents seront libérés aussitôt que prend fin l’analyse de leurs dossiers”, restitue un participant à cette importante activité.

La population s’est engagée à renforcer la vigilance, surveillance et dénonciation, tout en évitant la discrimination.

Rédaction