Le groupe de pression Véranda Mutsanga attire l’attention des autorités sur les conditions « invivables » imposées aux déplacés de guerre dans la ville de Goma, capitale du Nord-Kivu. Cette alerte intervient après que 2 décès et 7 blessés ont été enregistrés dans le camp des déplacés internes de Bulengo, près de Goma l’après-midi de jeudi 14 mars 2024 à la suite de violentes pluies. Les tentes abritant les services de santé et les cabanes des déplacés ont été emportées par ce vent.

Face à cette situation qui vient s’ajouter à une panoplie d’incidents, la Véranda Mutsanga attiré l’attention sur les terribles conditions de vie auxquelles sont confrontés les déplacés de guerre à Goma. Ce groupe de pression courageux et dévoué annonce qu’il va se battre  sans relâche pour faire entendre la voix des plus vulnérables et pour défendre leurs droits fondamentaux.

« Il est tout simplement inacceptable que des milliers de personnes se retrouvent déplacées de chez elles, contraintes de vivre dans des conditions précaires, sans accès à des services de base tels que l’eau potable, la nourriture et un abri décent. Il est temps de mettre en lumière cette réalité déchirante qui semble passer inaperçue pour que des mesures concrètes soient prises pour améliorer la situation de ces populations en détresse », lance Léonce Akilimali, Coordonnateur national de la Véranda Mutsanga.

Selon ce groupe de pression, le fait que la guerre d’agression du M23 s’étend de plus en plus sur de nouveaux territoires est à la base de l’augmentation du nombre de personnes vivant dans des camps de déplacés, malheureusement dans des conditions infrahumaines.

« Nous voulons que les autorités passent à la vitesse supérieure pour bouter dehors le M23 et son parrain le Rwanda. Personne ne comprend plus ce qui se passe avec cette guerre alors que les différentes forces militaires présentes sur le sol congolais. En tant que citoyens engagés, il est de notre devoir de soutenir les actions des autorités, mais quand quelque chose ne va pas, il est aussi de notre devoir de dénoncer car des vies des citoyens en dépendent… », commente Aristote Mathe, un vaillant membre de la Véranda Mutsanga.

La Véranda Mutsanga estime que la population doit maintenant se mobiliser pour faire pression sur les autorités compétentes afin de trouver la solution aux causes profondes de la situation..

« Il est temps d’agir ensemble pour que les déplacés de guerre à Goma puissent enfin retrouver leur dignité et reconstruire leur vie dans des conditions décentes. Pour cela, l’offensive est une meilleure option plutôt que de pleurnicher seulement après l’occupation de nouveaux terrains par les terroristes du M23 avec comme conséquence l’augmentation du nombre des déplacés, sans assistance », ajoute un autre membre de ce groupe de pression.

Les déplacées internes présents dans les camps n’ont pas pu voter leurs représentants aux élections générales du 20 décembre 2023. Le vote n’a pas pu avoir lieu dans deux territoires de la province du Nord-Kivu, Rutshuru et Masisi, en proie au conflit entre les rebelles du M23, appuyés par l’armée rwandaise, et l’armée congolaise, associée aux jeunes patriotes dits Wazalendu.

Rédaction