Quelques heures après son entrée, avec pompe, au sein de la Véranda Mutsanga, les langues se sont déliées de partout, particulièrement sur la toile où la nouvelle s’est répandue comme une trainée de poudre. Aussi, certains acteurs politiques surpris se sont agités. Ce jeudi 17 mars 2022, quelques médias de Butembo l’ont abordé pour en savoir plus, dès lorsqu’une certaine opinion n’a pas cru que ce jeune leader a adhéré dans la Véranda Mutsanga et est prêt à suivre les pas de l’Honorable Tembos Yotama. Issa Balume a répondu intelligemment aux questions des journalistes.

Presse : Issa Balume, bonjour ?

Issa Balume : Bonjour messieurs les journalistes !

Presse : Vous avez adhéré à la Véranda Mutsanga et du coup vous avez fait l’actualité dans les réseaux sociaux. Quel sentiment avez-vous après ce tôlé que votre acte a causé dans l’opinion ?

Issa Balume : En fait, j’ai été intrigué en constatant que je fais la une dans plusieurs plateformes numériques. Je ne m’attendais pas à autant de réactions. Mais globalement, ces réactions sont entre la surprise et les encouragements.

Presse : Alors, c’est vrai, vous avez adhéré à la Véranda Mutsanga ?

Presse : J’y ai adhéré en âme et conscience. Je suis assez grand pour ne pas me faire pousser comme une charrette. Je suis un cadre, un intellectuel, je sais ce que je fais.

Presse : Quelle est votre vraie motivation de faire partie de cette lutte de la Véranda Mutsanga et de Tembos Yotama?

Issa Balume : La vraie motivation qui est au plus profond de mon cœur, c’est de donner ma petite contribution, celle de  capitaliser cette  énergie positive qu’incarnent tous ces jeunes vérandistes, ces vrais combattants du changement. Je compte mettre en pratique une certaine dose de non-violence dans les actions que mènent ces jeunes engagés. Ensuite, la politique de Tembos Yotama, Mbenze Yotama, juriste comme moi d’ailleur, m’inspire beaucoup. Ils sont assez ouverts et peuvent facilement accompagner le leadership des jeunes. On en a des preuves.

Presse : On a vu des politiques s’agiter seulement en apprenant comme tout le monde que vous vous optez pour la Véranda Mutsanga. Cela vous dit-il quelque chose ?

Issa Balume : Leur agitation est très normale, ils connaissent aussi effectivement mes qualités qui ne sont pas les moindres. Certaines me croyaient et voulaient que je marche avec eux. D’autres ont des pensées et opinions négatives au sujet du groupe de pression Véranda Mutsanga, croyant qu’il est seulement composé de jeunes  fumeurs des chanvres, voyous etc. Ils doivent comprendre qu’il y’a aussi des jeunes qui réfléchissent sur la situation que transverse notre pays, en général et notre région en particulier. C’est donc un message fort. Il y a aussi des cadres ici, des cadres avec qui échanger…

Presse : Comment pensez-vous procéder pour apporter un plus dans ce groupe ?

Je sais tout d’abord que ça prendra du temps, le changement ce n’est pas une  histoire de de quelques minutes. Certes, avec notre  détermination d’appuyer la lutte contre les antivaleurs, nous partagerons ponctuellement des notions de non-violence, leadership positif, éducation civique, et autres matières qui peuvent renforcer la morale et les capacités des amis. Je vais aussi apprendre auprès d’eux…

Presse : Est-ce que vous avez des ambitions politiques ?

Issa Balume : Je crois qu’il est encore très tôt de  dire que j’ai des ambitions politiques, elles peuvent être dans mon cœur, mais s’endorment calmement. Peut-être qu’en apprenant auprès de ces grands…ça va se réveiller en moi. Par contre, celles de leadership sont dans mes vaines et se manifestent aux yeux de tout le monde, sans que je ne m’en rende compte, ces sont des gens qui me disent souvent que je suis effectivement un grand leader. Et depuis un moment j’ai commencé à prendre conscience de cet aspect.

Presse : Vous êtes juriste, défenseur judiciaire de surcroit, cette adhésion ne blesse-t-elle pas votre déontologie ?

Issa Balume : Au-delà de l’article 37 de notre constitution  qui garantit  la liberté d’association,  l’article 22 de la même constitution dispose que toute personne a droit à la liberté de pensée, de croire, de conscience et de religion. Ce même article ajoute à l’alinéa suivant que toute personne a le droit de manifester sa religion ou ses convictions, seul ou en groupe, tant en public qu’en privé, etc. Vous allez comprendre que ces sont des dispositions constitutionnelles que la loi qui régit les avocats et défenseurs judiciaires respecte. Ce n’est pas donc incompatible encore que nous avons l’obligation morale de vulgariser les instruments juridiques qui garantissent les droits humains.

Presse : Vous adhérez à la Véranda Mutsanga au lendemain du départ d’un autre membre actif. Son départ vous dit quelque chose ?

Issa : Tout ce que je sais, il a aussi ses propres raisons, ses propres convictions que je respecte également. Je ne voudrais pas engager une critique au tour des personnes, mais plutôt des idées. Il est parti. Mais avec mon entrée, c’est évidemment un vent nouveau, une nouvelle énergie.

Presse : Monsieur Issa Balume, merci !

Issa Balume : C’est moi qui vous remercie, messieurs les journalistes.

Rédaction VERANDAMUTSANGA.ORG