Véranda Mutsanga

Groupe de pression non violente

Voici l’analyse approfondie de Léonce Akilimali à l’annonce du retrait de l’armée ougandaise du sol congolais

Byverandam

May 19, 2022
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L’annonce du retrait de l’armée ougandaise du sol congolais fait couler ancre et salive dans le microcosme politique et dans le paysage social du Nord-Kivu. Le gros des interventions vont dans le sens d’une surprise dès lors que la mission pour laquelle elle a été invitée, à savoir la neutralisation des groupes armés, avec une particularité de l’ADF devenu très virulent dans le territoire de Beni, au Nord-Kivu et Irumu, Mambasa, en Ituri. Léonce Akilimali, membre influent de la Véranda Mutsanga analyse que dès le départ, la mutualisation des forces militaires entre la RDC et l’Ouganda était une approche biaisée car fondée sur des éléments pas assez clairs.

Economiste de formation, Léonce Akilimali analyse que la question d’insécurité a plusieurs dimensions de par les causes profondes tant au niveau national, régional et international. Ce qui explique l’échec patent des opérations conjointes FARDC-UPDF dans la traque des égorgeurs dans la partie orientale de la RDC.

« Il y a des multinationales et cette histoire qu’on appelle toujours communauté internationale qui a beaucoup à gagner dans ce plan de déstabilisation de la partie Est. Et que donc, le dossier  de l’insécurité est aussi diplomatique que militaire. La mutualisation des forces aura été une approche sans  valeur ajoutée dans cette guerre de Beni », introduit monsieur le licencié en économique à l’Université Catholique du Graben, UCG.

La deuxième dimension de l’analyse de Léonce Akilimali est basée sur la problématique des défis à relever au sujet de l’organisation des forces armées de la République Démocratique du Congo. Pour lui, le fait que l’armée ougandaise ait été appelée à combattre aux côtés d’une armée en situation problématique était déjà un échec en amont.

« On connaît des problèmes qui sont souvent décriés au sein de l’armée de la RDC. Des infiltrations, des agents doubles, à la fois soldats loyalistes et ennemis…Il y a des détournements des soldes, des engins de guerre, il y a corruption, il y a gonflement des effectifs, il y a tous les maux décriés….Pourtant, c’est une armée forte. Combattre aux côtés d’une telle armée ne serait pas chose facile pour l’armée ougandaise», ajoute-t-il.

Le disciple de Tembos Yotama va dans le sens de son maître qui a analysé qu’il y a urgence que l’armée soit purgée.

«…l’honorable Tembos Yotama l’a dit à l’occasion de la journée dédiée aux FARDC, il faut purger l’armée et en élaguer les brebis galeuses, les infiltrés, les corrompus pour espérer gagner la guerre contre les ADF et les autres groupes armés, sinon, c’est de la pure perte de temps », soutient-il.

Par ailleurs, le jeune licencié en économie, regrette que l’Ouganda qui a déjà des antécédents dans le conflit persistant à l’Est de la RDC ait été le pays choisi pour venir contribuer à la résolution du même conflit : « L’Ouganda est une partie prenante dans le conflit. Ce pays a des intérêts dans ce qui se passe dans cette partie de la RDC et que donc il y a lieu de s’interroger sur la bonne foi de voir le conflit être éradiqué ».

Rédaction VERANDAMUTSANGA.ORG

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