Depuis un certain temps, plusieurs têtes d’affiche de la Véranda Mutsanga sont traqués par des services de sécurité pour des raisons encore non élucidées. A Butembo, Beni ville et territoire ainsi qu’en territoire de Lubero, des combattants du changement sont recherchés comme sorciers et certains sont arrêtés et détenus dans des cachots et amigos secrets. La Véranda Mutsanda Mutsanga dénonce cette chasse à l’homme qui vise simplement à faire taire des jeunes engagés à combattre les antivaleurs dans lesquelles trempent certaines autorités. Et des politiciens, parmi lesquels des élus, en profitent pour se positionner car se sentant menacés car improductifs et incapables de rendre compte à la population. La majorité d’acteurs politiques sont originaires de la chefferie des Bashu et sont bien connus par la population, témoin.
Ils voient des leaders de la Véranda Mutsanga comme des rivaux ou challengers politiques alors que ces derniers ne font que dire haut ce qui se dit bas et dénoncent de ce fait les maux qui gangrènent la société.
Plusieurs cas sont dénombrés. Le dernier en date est celui du jeune très actif prénommé Aristote qui tient les manettes de la Véranda Mutsanga dans la commune rurale de Kyondo et ses environs. Celui-ci a finalement été arrêté après plusieurs mois des secousses de la part des autorités locales manipulés, selon nos sources, par leurs parrains politiques, en l’occurrence ceux du BUREC.
« Ils avaient engagés un front contre la Véranda Mutsanga. A plusieurs reprises, ils ont détruit le siège et arrêté des membres. Ils ont mis les services des renseignements à la chasse des membres de la Véranda Mutsanga. Voici que finalement, ils viennent d’arrêter Aristote, sans motif quelconque. Il est déjà dans la prison de Kangbayi de Beni sans que nontre membre n’ait été entendu, ni condamné. C’est un rendement des comptes », se plaint un membre de la Véranda Mutsanga Kyondo.
Peu avant cette arrestation, des forces de l’ordre avaient dispersé une très grande activité de la Véranda Mutsanga au cours de laquelle l’assistant parlementaire de l’honorable Tembos Yotama présentait le « Rapport Yotama » à la population chrétienne de cette entité.
« Ils nous avaient tirés dessus comme si nous étions une milice, pourtant, nous échangions simplement et en plein jour et à ciel ouvert, au sujet du « Rapport Yotama » documentant les massacres de Beni. J’avais été touché et plusieurs arrestations avaient été enregistrées. C’est un plan bien monté et malheureusement pour eux, la population comprend déjà leurs petits jeux. Qu’ils libèrent le jeune Aristote, un jeune animé d’un esprit patriote. Ils devraient avoir honte… », confie Katya Mapendo Mutoyo Jean, assistant parlementaire de l’honorable Tembos Yotama.
Le jeune Aristote, aujourd’hui en prison de Kangbayi venait aussi d’adresser une correspondance dans laquelle il informait l’autorité locale de l’implantation officielle de la Véranda Mutsanga dans la commune rurale de Kyondo. Cette correspondance a reçu un accusé de réception signé par monsieur Kambale Vyaghula, délégué du gouverneur de province dans ladite entité. Il demandait aux membres de la Véranda Mutsanga de s’adresser à l’administration militaire du territoire.
Les politiciens derrière ces arrestations
Selon les investigations de VERANDAMUTSANGA.ORG, il y a parmi eux un politicien de grand renom originaire de Kyondo qui se sent menacé par la lutte de la Véranda Mutsanga, dans sa propre terre natale. Il est parmi ceux qui manipulent les autorités de la commune et les services de sécurité pour étouffer la Véranda Mutsanga dans cette partie du territoire de Beni.
« Un autre est aussi député élu du territoire de Beni, originaire de Isale-Bulambo. Ancien ministre provincial, il a un bilan très mitigé et a du mal à rendre compte à sa base. Un autre encore est de la même entité. Tous voient de mauvais œil la lutte de la Véranda Mutsanga d’un très mauvais œil craignant que cette lutte qui a déjà la légitimité, l’acceptation et l’appropriation communautaire », ajoute un autre membre de la Véranda Mutsanga, originaire des Bashu, lui-même très recherché par des services de sécurité.
D’autres leaders de la Véranda Mutsanga sous menace sont Moise Kiputulu qui vit en clandestinité depuis des mois, Kassapard d’Oicha et d’autres recherchés comme des sorciers seulement parce qu’ils sont des aimés de la communauté.
Entretemps, Fiston Isambiro a passé plus d’une année dans la prison de Kangbayi « pour avoir dénoncé la continuité des massacres dans le territoire de Beni ». Il n’a jamais été condamné et voici que d’autres le rejoignent.
La Véranda Mutsanga qui n’a jamais été un groupe incivique dénonce cette chasse à l’homme et prend la population en témoin.
Rédaction VERANDAMUTSANGA.ORG