Les Forces Armées de la République Démocratique du Congo et l’Uganda Peoples’ Defence Forces (Forces de Défense du Peuple Ougandais) ont mutualisé leurs forces dans le cadre des opérations conjointes de traque de l’ADF dans les territoires de Beni (Nord-Kivu) et Irumu (Ituri). Cette mutualisation des forces qui donne de l’espoir à plusieurs congolais est commentée de diverses manières dans l’opinion du grand Nord-Kivu. Face à des supputations qui vont dans tous les sens, l’honorable Tembos Yotama, un des élus actifs de la circonscription de Butembo, appelle la population à soutenir cette nouvelle approche d’affronter l’ennemi qui endeuille Beni et Irumu depuis tant d’années.

L’honorable Tembos Yotama est l’un des élus du Nord-Kivu qui avaient rencontré le Président de la République Démocratique du Congo au sujet de la persistance des massacres de Beni.

« C’est nous (les élus du Nord-Kivu et de l’Ituri) qui avions proposé la mutualisation des forces avec l’Ouganda étant donné que ce  pays maîtrise mieux les forets où se cachent les tueurs présumés ADF. Dès lors que l’idée est venue des élus, elle est donc venue du peuple. C’est pour cela que le peuple doit soutenir cette démarche », soutient l’Honorable Tembos Yotama.

Dans un entretien avec la Rédaction de VERANDAMUTSANGA.ORG, l’élu de Butembo indique que l’approche de la mutualisation des forces entre les deux pays produit déjà des effets.

« Même si il y a encore à faire, on peut dire que les effets sont visibles. Ce sont des effets qu’on n’avait jamais palpés depuis que plusieurs commandants se sont succédé à la tête de ces opérations. C’est une bonne raison pour nous tous de soutenir la mutualisation des forces », sensibilise-t-il.

Pour cet élu qui est par ailleurs un des auteurs du Rapport Yotama documentant les massacres de Beni, Il y a lieu d’accorder de la chance à ces opérations.

«…mais comme toute opération, la réussite de celle en cours à Beni et Irumu dépend énormément du soutien de la population. Nous sommes dans le réel. On observe des frappes suivie dans la domination des atrocités dans certains coins. Et ces frappes doivent s’élargir jusque dans les coins touchés, là où ces tueurs prennent direction pour fuir et aller continuer à  tuer. Nous pensons que l’espoir est permis, car dans moins de 20 jours, on peut quand même dire qu’il y a baissé ses atrocités dans certains coins, même s’il est encore difficile de quantifier la réussite », affirme l’Honorable combattant.

Il ajoute que tout ce que le peuple veut, c’est voir le duo FARDC-UPDF renforcer leurs actions car le souci c’est que cette énième tentative réussisse et on ne veut pas de l’échec.

« Notre souhait c’est de voir cette mutualisation réussir le plus vite possible. Il faut qu’on en finisse dans un temps record car, avec l’agitation de la MONUSCO et le Rwanda face à cette mutualisation donne place à une réflexion. On ne comprend absolument rien et ceux qui sont à pieds d’œuvre doivent écourter les choses avant que les ennemis prennent des dispositions », argumente le député Tembos Yotama.

Oublier les antécédents

Tembos Yotama pense que le peuple a tant souffert et qu’il est temps de s’accrocher sur toute initiative qui peut être porteuse de solution durable.

“Malgré les précédents historiques, nous n’avions pas d’autres choix. Les difficultés que connaît notre armée ne lui permettent pas de faire face à ce qui se passe dans le Nord Kivu et l’Ituri. On sait que la réforme des FARDC ne peut se faire automatiquement et entretemps, c’est le sang des innocents qui continue à couler. On recourt à l’armée ougandaise d’abord pour stopper les massacres, et le reste après », analyse-t-il.

Pour rappel, le commandant en charge de la coordination des opérations conjointes FARDC-UPDF contre les ADF est arrivé à Beni mardi 14 décembre. Le général major Camille Bombele Lohola nommé à ce poste le 10 décembre devrait ensuite rencontrer le commandant des troupes ougandaises déployées dans la région de Beni avant la cérémonie de prise de fonction qui est également attendue. Le général major Camille Bombele Lohola devrait installer son quartier général à Komanda, une localité située entre le Nord-Kivu et l’Ituri et qui est actuellement la cible des attaques ADF.

CellCom Véranda Mutsanga