Depuis quelques temps, l’insécurité bat son plein dans la ville de Butembo. Il ne se passe un seul jour sans compter des dégâts humains ou matériels suite à cette hémorragie sécuritaire. La société civile de cette commune appelle les autorités à réajuster leurs stratégies en vue de bien faire face à cette résurgence des cas de cambriolage ou d’incursion armée, attribuée aux porteurs de pieds de biche connus localement sous l’appellation de « Kasuku ».
Pas plus tard que la nuit de mardi à mercredi 18 mai, le quartier Kitulu, cellule Musesa a été le théâtre des incursions nocturnes des porteurs d’armes. Maître Moïse Ndeke Yonge, Président de la société civile de cette municipalité informe que les inciviques ont fait incursion dans un ménage où ils n’ont pas rencontré leur cible qui était le père de famille.
« Par colère, ils ont presque tout détruit dans le ménage et en voulant se créer passage, ils ont crépité des balles à l’air. Pas de dégâts humains mais des dégâts matériels ont été enregistrés », dresse-t-il.
La même nuit, mais cette fois au quartier Bwinongo de la même commune, un jeune homme, présumé membre d’un groupe de porteurs de pieds de biches dits kasuku, a laissé sa peau dans une justice populaire. Maîtrisé par un groupe d’habitants de cette partie de la ville, il n’a pas réussi à s’échapper comme l’ont fait ses compagnons.
« Il n’a pas voulu donner l’identité de ses compagnons… C’est l’une des causes pour lesquelles des jeunes ont mis du feu sur lui et il en est mort. Son corps a traîné sur le sort jusqu’aux heures matinales », raconte un habitant de coin de la commune de Mususa.
Le Numéro un des forces vives de Mususa déplore tous ces faits et appelle les autorités communales à mettre en œuvre de nouvelles stratégies pouvant aider à mettre hors d’état de nuire à ces ennemis de la paix.
«…la jeunesse doit continuer d’alerter les services compétents pour tout cas suspect car la sécurité est une affaire de tous », chute le président de la société civile de Mususa.
Masika A.
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