La Véranda Mutsanga a vivement salué la délocalisation, depuis la soirée de mardi 25 avril, de la position des FARDC placée dans les anciennes installations de la MONUSCO dans la cellule Kavithero du quartier Ngere en commune de Vulamba. Cette liesse partagée par laa population de cette partie de la ville est justifiée par les exactions de toute forme dont étaient accusés les éléments incontrôlés des FARDC en l’endroit des habitants voisins de cette position. En réalité, la Véranda Mutsanga avait demandé cette délocalisation depuis novembre 2022. Ils avaient demandé au Maire de Butembo ainsi qu’à ses services techniques en matière de sécurité d’expliquer la raison de la présence de ces militaires dans ce coin où l’insécurité avait augmenté depuis qu’ils y avaient été installés.

Dans une correspondance datant du 6 novembre 2022 et réceptionnée à la Mairie de Butembo le 11 novembre 2022, la Véranda Mutsanga avait promis que si ces militaires n’étaient pas délocalisés, ils allaient être chassés de là par la pression populaire du même niveau que celle qui avait délogé les casques bleus la MONUSCO.

“Plusieurs abus ont été attribués à ces militaires. En fin octobre 2022, des incidents causés par des hommes en uniformes militaires ont coûté la vie à deux civiles habitant dans la zone. Plusieurs cas de vol à mains armées, des incursions dans des maisons des voisins de cette position s’étaient multipliées”, rappelle Maître Issa Balume, membre de la Véranda Mutsanga.

Pour lui, cette décision des autorités de délocaliser les FARDC répond aux attentes de la Véranda Mutsanga.

“En fait, la Véranda Mutsanga salue aussi le fait que la justice militaire a répondu à l’une de nos recommandations contenues dans notre correspondance datant de novembre 2022, en déclenchant le procès en procédure de flagrance pour les militaires qui se sont méconduits après avoir appris qu’ils seront délocalisés pour Rughenda. La justice militaire devrait approfondir les enquêtes pour identifier les autres victimes des bévues commises par les mêmes militaires durant leur séjour dans la contrée”, commente ce brave jeune,. membre de l’équipe juridique de la Véranda Mutsanga.

Cette succession des faits arrive à point nommé pour la Véranda Mutsanga.

“…parce qu’avec le niveau que les exactions avaient atteint, on ne pouvait plus continuer d’observer impuissament. On devait agir sûrement et nous venions de relancer notre lettre pour les prochaines étapes…”, ajoute Hervé Syayipuma dit Katiyo, un de membres fidèles de la Véranda Mutsanga.

Parallèlement à cette action, la Véranda Mutsanga a entamé une vaste campagne de conscientisation de la population à doubler la vigilance et à dénoncer tous les cas suspects.

“‘… l’insécurité a pris une allure dans la ville de Butembo et aux alentours. Nous sommes en train de renforcer la sensibilisation pour que la population soit aux aguets. Nous sommes les premiers responsables de notre propre sécurité, nous devons nous prendre en. charge, en appui aux services de sécurité. Nous risquerons d’être surpris…”, commente Absay Kyamakya, surnommé le mégaphone du peuple.

Rédaction VM