L’incident sécuritaire qui a conduit à la justice populaire en l’endroit d’un homme brulé vif à Mutiri, au rond-point Mutiri, dans le quartier portant le même nom, la nuit du lundi à ce mardi 29 novembre 202, est vite passé inaperçu comme tous les autres événements antérieurs. La fameuse chanson « les enquêtes sont en cours » a certainement été prononcée une fois de plus puis le dossier restera classé dans les tiroirs de la commune de Bulengera ou du commandement ville des FARDC.
Cette façon de faire apporterait une bonne couche de honte aux services de sécurité qui, pour des faits civiles tels que les dettes, abus de confiance mouillent les maillots et pour des dossiers aussi sensibles comme des morts d’homme, c’est des non-événements.
VERANDAMUTSANGA.ORG a récolté quelques détails sur l’incident. Des détails restés ignorés mais qui pourtant peuvent aider à comprendre l’état psychologique de la communauté. Le premier fait est que le bonhomme brûlé vif serait âgé d’une trentaine d’années. Il faisait partie d’un groupe d’opérants nocturnes armés de fusils. Le groupe de ces assaillants venaient de gâcher le sommeil des habitants dans deux quartiers de la commune de Bulengera, à savoir les quartiers de l’Evêché et Mutiri. Ces événements se déroulent à aux environs de 2heures.
Des sources sures ont rapporté que ce groupe, qui visiblement avait la maîtrise du terrain, ont réussi à emporter plusieurs biens de valeur, sans être inquiétés par qui de droit.
« …c’est un groupe de vigilance qui a repéré ces professionnels du vol armé et a réussi à en maîtriser un et le tuer Et tôt le matin son cadavre calciné été retrouvé au niveau du rond-point Mutiri. Mais les autres se sont volatilisés avec une moto et d’autres biens de valeur » , mentionne John Kameta, président de la société civile de la commune de Bulengera.
Certains habitants du coin situé non loin du lieu de l’incident estiment que l’inefficacité des autorités étatiques à rétablir la paix et punir les auteurs de troubles est à dénoncer. Mais en même temps, ils condamnent le fait de mettre fin à la vie d’une personne qui détiendrait une mine d’autres informations pouvant faciliter de remonter jusqu’aux auteurs intellectuels de cette forme d’insécurité.
« Cette vigilance est une bonne approche. Le comble est que souvent ça se termine par la justice populaire. Les jeunes peuvent rationnaliser davantage leur approche ou mettre en place d’autres stratégies beaucoup moins violentes et criminelle. La stratégie de la Véranda Mutsanga devrait inspirer. On arrête un criminel, on le remet entre les mains des autorités et on fait le suivi », commente un habitant de Mutiri.
A un autre habitant d’ajouter : « …cette personne pouvait être auditionnée par les services spécialisés et peut être que nous pourrions avoir d’autres révélations. S’ils étaient une bande de 10, nous venons de perdre complètement les traces de 9 autres», analyse-t-il.
Au cours de ce même mois de novembre, un autre suspect présenté comme un élément ADF a aussi été brûlé vif à Kitatumba, dans la commune de Vulamba.
Rédaction VERANDAMUTSANGA.ORG