Ils sont 36 enfants pygmées déplacés de guerre hébergés au quartier Katwa, commune de Mususa en ville de Butembo (Nord-Kivu). Ils y sont logés dans de mauvaises conditions, à savoir une maison exigüe dont le contrat d’occupation passé à titre gratuit avec un bienfaiteur sera en terme dans 25 jours à dater de ce dimanche 4 septembre 2022. D’où un appel urgent est adressé aux bonnes volontés afin de venir en aide à ces enfants en situation de détresse.
Selon leur encadreur, ces enfants pygmées occupent une maisonnette de deux chambres. Kakule Timothée en appelle à l’intervention des bonnes volontés afin de leur au secours.
« Les enfants sont en train d’aller quémander au centre-ville pour leur survie grâce aux personnes charitables. Cette maisonnette servait comme bureau. Les propriétaires disent avoir patienté et nous ont demandé déjà d’aller ailleurs. Nous pensions qu’ils peuvent encore nous tolérer pour 2 ou 3 mois, ça a été une surprise désagréable. Nous sollicitons les bonnes volontés à nous secourir avec un logis. C’est une nécessité», a-t-il alerté.
La vie de vulnérabilité que traversent ces enfants déplacés pygmées inquiète déjà le chef de quartier Katwa. Yalala Kipasula promet son implication personnelle afin qu’ils trouvent un nouveau logis.
«Ça c’est un problème. Là aussi nous allons remonter l’information à la hiérarchie. Alors nous demandons à notre population, si quelqu’un a un abri, il peut donner ça afin que nous abritions ces pygmées dans cette maison. J’aurai une réunion ce lundi avec les chefs de cellules. Je vais les sensibiliser pour voir comment trouver un logis pour ces pygmées-là », a-t-il annoncé.
Les organisations qui défendent les droits des peuples autochtones affirment quant à elles n’avoir jamais été saisies de la présence de ces enfants déplacés pygmées à Butembo.
C’est le cas de l’organisation Paysanne pour la Promotion et la Réhabilitation des Pygmées, PREPPYG Butembo. Cette dernière regrette cependant le retard que leur encadreur a pris dans le processus d’information de ces structures non gouvernementales de la présence de ces enfants dans cette ville. Ce qui pourra compliquer le plaidoyer que PREPPYG peut mener à leur faveur, indique une source proche de cette ONG.
Rédaction VM