Depuis quelques temps, les menaces en l’endroit des membres de la Véranda Mutsanga, ont pris une allure inquiétante. En effet, nombreux meneurs de ce groupe de pression non violente le plus actif dans l’Est de la RDC, sont contraints de vivre dans la clandestinité ou en cavale, craignant pour leur sécurité. Qui est derrière ces menaces qui, du reste, se transforment en une véritable chasse à l’homme ? Que cherchent les auteurs de ces menaces ? Le comble est que des acteurs politiques et autorités en mal de positionnement et en perte de légitimité sont derrière ces menaces contre d’innocents et « apolitiques » membres de la redoutable Véranda Mutsanga.
Certains sont recherchés matin, midi et soir par des agents de l’ordre pour des motifs non élucidés. Ces menaces d’arrestation sont à la base de la frousse dans laquelle vivent de vaillants combattants de la liberté et du changement.
Patrick Ricky Paluku, coordonnateur de la Véranda Mutsanga dans la ville de Goma est l’une des victimes de cette chasse à la sorcière. Que lui reproche-t-on si ce n’est son engagement dans la mobilisation communautaire contre l’insécurité, la mauvaise gouvernance et les antivaleurs ?
Patrick Ricky Paluku est obligé de vivre dans la cachette dès lorsque ceux qui le traquent ne révèlent pas l motivation de leur actions.
« Quelques fois, on entend même les autorités de la ville de Goma dire tout haut qu’elles sont à la recherche de Ricky Paluku…Un commandant avait même promis des chicottes à Ricky, le vaillant activiste des droits mais qui a réussi à imposer la Véranda Mtsanga dans la capitale provinciale du Nord-Kivu », fait remarquer un membre de la Véranda Mutsaga section de Goma.
Kassapard est cet autre vaillant combattant de la Vérada Mutsanga qui est en cavale. L’homme, très engagé dans la mobilisation et l’éveil de la population d’Oicha et environs traverse une situation particulièrement inquiétant vu le nombre de mouvements des inconnus le cherchant à son domicile matin, midi et soir. Que lui reproche-t-on si ce n’est pour son combat contre l’interminable insécurité dans la région de Beni et sa considérable capacité de mobilisation de la communauté à faire face aux actes ignobles qui caractérisent les autorités ?
Moise Kiputulu est un autre victime de la chasse à la sorcière. Ce célèbre très membre de la Véranda Mutsanga en chefferie des Bashu (territoire de Beni) où il est aussi président de la nouvelle société civile, vit dans la clandestinité depuis quelques temps. En effet, des mouvements et personnes suspects sont signalés dans son domicile ainsi que dans les lieux où il passe ses moments. Cet activiste des droits de l’homme reçoit aussi une multitude d’appels téléphoniques lui promettant de lui faire du mal. Que reproche donc-t-on à Moise Kiputulu si ce n’est son langage sec et ouvert en ce qui concerne les violations des droits humains, l’entretien de l’insécurité dans la chefferie des Bashu ?
A cet échhantillon, il convient d’ajouter les membres de la Véranda Mutsanga qui sont en prison pour avoir mobilisé la communauté à faire échec au plan d’extermination de la population du territoire de Beni. Fiston Isambiro, le très célèbre meneur de la Véranda Mutsanga, section de Beni, est l’exemple typique de cet acharnement contre les membres de la Véranda Mutsanga, surtout ceux qui élèvent leurs têtes. Depuis près de six mois, cet acteur de la liberté et du changement croupit dans la prison de Kambgayi de Beni pour avoir mobilisé la population à dire assez aux massacres de Beni.
Plusieurs autres vivent la peur au ventre craignant d’allonger la liste des victimes des emprisonnements et arrestations ainsi que toutes formes d’intimidations et des menaces.
Ne pas baisser les bras
Les membres de la Véranda Mutsanga ne sont pas visiblement prêts à céder à ces intimidations qui seraient l’œuvre voilée des politiciens et autorités en perte de vitesse, en crise de légitimité et surtout dont la complicité dans la souffrance de la population de Beni, Butembo, Lubeor et Goma a été mise à nue.
La preuve en est l’attitude que des membres de la Véranda Mutsanga face à la démolition de différents sièges de ce groupe de pression dans plusieurs coins et recoins de la province.
A Butembo, Kyoondo, Maboya, Beni, Oicha, Lubero et ailleurs, plusieurs sièges ont été démolis par des forces de l’ordre manipulées par des acteurs politiques effrayés par la force de frappe, le leadership ainsi que la capacité de mobilisation et de résistance qu’incarnent les membres de la Véranda Mutsanga du plus petit au plus grand, du moins lettré aux élites intellectuelles…
La Véranda Mutsanga rappelle que sa lutte est apolitique et que les acteurs politiques doivent cesser de voir en cette structure des concurrents et faire, de ce fait, des membres et meneurs de la grande machine Véranda Mutsanga, des victimes de leur impopularité et illégitimité. La lutte continue…
Rédaction VERANDAMUTSANGA.ORG