L’explosion d’une bombe à fait une dizaine de morts et de blessés parmi les fidèles de la CEPAC dans la cité de Kasindi, à l’extrême Est du territoire de Beni, au Nord-Kivu.
Les réactions fusent de partout après cet incident mortel. Tembos Yotama, député élu de Butembo, pense que les discours ne devraient pas l’emporter sur les actions. Ce qui importe pour l’instant, c’est trouver la cause lointaine et les facteurs favorisant la persistance de ce genre d’événements.
“Cette perte est un bain de sang inutile qui s’ajoute au cycle de violences qui caractérise la région depuis des décennies. A maintes reprises, nous avons pris le courage de nous rapprocher des autorités pour leur part de nos propositions pratiques. Mais on dirait que leurs oreilles sont bouchées”, fulmine Tembos Yotama.
Monsieur le député rappelle avoir alerté sur le danger que représentaient les évadés de Kakwangura après leur encadrement par les ADF.
“Si on a analyse bien, il y a des liens entre les évènements. Maboya, Kalunguta, Lisasa, Kanyihunga, Isale, Karuruma et d’autres villages ont été le théâtre de plusieurs incidents. les choses se sont accélérées depuis l’évasion de Kakwangura. Malgré les alertes, on n’est pas en mesure de nous dire aujourd’hui combien d’évadés ont été libérés. Que sont-ils devenus?”, rappelle l’auteur du Rapport Yotama.
Tembos Yotama estime qu’au lieu de donner juste les bilans, présenter les condoléances, les autorités devraient dire clairement ce qu’elles avaient mis en place en termes de dispositifs préventifs pour anticiper ce genre d’événements et surtout qu’elles leçons en ont-elles déjà tirées.
L’élu de Butembo ajoute qu’il serait plus responsable, de la part des autorités, de prendre en charge totalement les victimes des conséquences de cet incident qui est du à leur incompétence. D’où un plaidoyer est à mener dans ce sens.
Rédaction VM