Après l’embuscade enregistrée l’après-midi de jeudi 24 février sur la route Butembo-Karuruma et qui a coûté le vie à quatre personnes, l’honorable Tembos Yotama hausse le ton et rappelle que la communauté s’éteint à petit feu au vu et au su des populations ainsi que des autorités. L’honorable Tembo Yotama craint que ce qu’au finish, les entités urbaines soient envahies et donc enclavées. Butembo risque d’être isolée de l’extérieur, avec des conséquences plus graves sur le plan économique, social et humanitaire. D’où son appel à la communauté d’ouvrir l’œil.
L’Honorable Tembos Yotama regrette que les chiffres statistiques des victimes qui périssent dans les massacres de Beni jusqu’ici collectées dans le « Rapport Yotama » ne disent rien aux autorités sensées barrer la route à cette boucherie humaine.
« Ce 25 février 2022, j’ai fait la 12 000ème entrée dans la base des données du « Rapport Yotama ». C’est déplorable et souvent difficile pour nous d’enregistrer des connaissances, des membres des familles, nos électeurs et des personnes importantes pour la ville et la communauté. Aujourd’hui, j’enregistre, larmes aux yeux, une belle sœur qui provenait de Kampala en mission de service et qui a été embusquée avec d’autres passagers sur l’axe Karuruma. Les lignes doivent quand même bouger et ces chiffres, jusqu’à 12 000 victimes et à l’allure où vont les choses, nous pourrions aller à au-delà de 15 000, après la dernière compilation », regrette Tembos Yotama, auteur du « Rapport Yotama ».
Appropriation communautaire de la sécurité oblige
Tembos Yotama, autant que d’autres députés nationaux et provinciaux, analyse que cette guerre a trop duré et a fait des milliers des victimes. Il partage de point de vu selon lequel l’auto-prise en charge populaire e l’appropriation communautaire de la sécurité sont parmi les dernières solutions qui devront être mises en oeuvre.
« Je me rappelle que le Père Vincent Machozi Karunzu, mon mentor en ce qui concerne la lutte, insistait sur le fait que, chez nous, ce qui se passe est un génocide silencieux. Il m’avait dit deux jours avant son assassinat que tout citoyen de la région qui n’est pas prêt à assurer sa propre sécurité est voué à la mort, est un prochain candidat sur le liste des victimes. L’auto-prise en charge populaire commence par l’identification des nôtres qui complotent avec l’ennemi. Et ce sera le début de la sécurité chez nous », rappelle l’Honorable Combattant Tembos Yotama.
Asphyxier les peuples résistants
L’élu de Butembo pense que le peuple a tant résisté pacifiquement et impuissament durant toutes les années des massacres et que la conséquence en est cette approche de l’ennemi qui veut procéder par l’asphyxie économique e l’endroit de peuples Nande et d’autres présents dans la région.
« On nous a coupés de Kisangani, Bunia. On nous a coupés de Kasindi par la route de Beni-Kasindi et maintenant, on nous coupe de Kasindi par la seule route qui nous restait. C’est de l’asphyxie économique. Mais nous allons résister jusqu’à la dernière goute de notre sang. Nous allons venger ces innocents et c’est un objectif majeur du « Rapport Yotama », analyse l’élu le plus actif de la Butembo.
Il dit regretter que la communauté internationale regarde impuissamment ce qui se passe alors qu’elle a une logistique et des fonds bien assurés.
Rédaction VERANDAMUTSANGA.ORG