Une fois de plus, l’honorable Tembos Yotama a pris le toreau par les cornes pour faire entendre la voix de la population du Nord-Kivu. C’est en rapport avec les évènements funèbres du 30 août ayant coûté la vie à plusieurs dizaines de personnes identifiées comme des membres de la secte wazalendu et un élément des forces de défense. Les événements faisant suite à l’interdiction d’une manifestation pour exiger le départ du sol congolais de la Monusco et la force régionale de la Communauté des Etats de l’Afrique de l’Est.
Dans sa question écrite transmise et reçue ce 4 septembre au bureau de l’Assemblée nationale, l’honorable Tembos Yotama fait un narratif des événements tels que vécus sur le terrain.
L’élu de Butembo qualifie d’emblée de répression violente la réaction des forces de défense face à des civils ne représentant aucune menace.
“…les images diffusées par différents moyens de communication, dont les réseaux sociaux, laissent entrevoir un usage excessif et disproportionné des armes par les forces armées de la République démocratique du Congo contre des civils qui visiblement ne représentaient aucune menace pour la sécurité intérieure et extérieure de l’État”, peut-on lire dans le document.
Tembos Yotama avance un autre objet de questionnement qui a attiré la curiosité des observateurs avertis.
“…des questions persistent notamment (…) la participation des contingents composés des personnes à la peau blanche dont le statut n’est connu que du seul gouvernement et de l’organe chargé de mener les enquêtes”, écrit l’honorable combattant Tembos Yotama dans sa question à Sama Lokonde.
Les cinq éléments de la question écrite de Tembos Yotama à Sama Lokonde porte notamment sur la présence à Goma de la secte auteure de l’appel à la manifestation réprimée et surtout de la période depuis laquelle celle-ci a commencé à constituer une menace publique.
Tembos Yotama demande à Sama Lokonde de préciser “qui a donné l’ordre aux militaires de réprimer dans le sang des civils qui visiblement ne représentaient aucune menace..”
Un autre point d’attention concerne le contingent composé des personnes à la peau blanche qui sillonnent les artères de Goma et surtout en quelle qualité il a pris part à la répression des personnes non armées.
L’autre question de l’honorable Tembos Yotama concerne la qualité et la compétence du garnison de Goma dans la conduite des enquêtes ainsi et que de l’instruction de ce dossier.
En dernière position, Tembos Yotama interroge le premier Ministre sur les mesures mises en place pour éviter les risques de dissimulation des preuves et de désorientation de l’enquête…”
Rédaction VM